Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

festival de cannes - Page 25

  • In the mood for news 7: l'actualité de la semaine du 31 octobre

    L’actualité bloguesque de la semaine :  In the mood for cinema a 3 ans !

    239 notes. 814 commentaires. Désormais, entre 100 et 200 visites quotidiennes en période normale, jusqu’à 500 visites quotidiennes en période festivalière. A quelques jours près, il y a 3 ans, j’écrivais la première note sur « In the mood for cinema ». Au-delà de ces quelques chiffres, c’est avant tout, toujours et plus que jamais, un immense plaisir de partager cette passion et encore plus de savoir que j’ai réussi vous convaincre parfois d’aller voir certains films pour lesquels j’ai eu un coup de cœur. 3 ans d’écriture, de tribulations cinématographiques (enfin 14 ans de tribulations festivalières mais 3 ans que je les relate sur ce blog), de moments parfois insolites ou surréalistes, parfois vécus grâce à ce blog.  Je reçois aussi de plus en de plus de communiqués, de sollicitations diverses pour participer à des blogs collaboratifs,  même si je ne réponds pas toujours positivement (désolée…), je réponds, et c’est toujours plaisant (parfois surprenant) d’être ainsi sollicitée. Tous ces commentaires en live lors du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville m’ont beaucoup touchée, beaucoup de belles rencontres esquissées, je regrette juste parfois de n’avoir pas eu le temps de discuter davantage avec chacun, mais j’ai en tout cas alors réalisé à quel point c’était tout sauf virtuel, et ces statistiques ont pris des visages de passionnés du septième art. Vos commentaires sur le blog, plus timides,  demeurent les bienvenus. Je suis plus motivée que jamais à poursuivre ce blog, à garder ce ton qui est le mien en écrivant pas forcément tous les jours mais au gré de mes coups de foudre cinématographiques. Alors surtout j’espère encore continuer à vous inciter à plonger in the mood for cinema. Par ailleurs, mes deux autres blogs « In the mood for Deauville » (http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com ) et « In the mood for Cannes » (http://inthemoodforcannes.hautetfort.com ) reprendront pour le Festival du Film Asiatique de Deauville d’Avril 2008 pour le premier, et évidemment pour le 61ème Festival de Cannes pour le second.

                           L’actualité théâtrale de la semaine : master class Jean-Laurent Cochet

    2c20e69f8bf6dacdbc9af38c8d16d367.jpg

    En 3 ans de blog justement, je vous en ai déjà parlé un nombre conséquent de fois (voir mes précédents articles à ce sujet, pour en savoir plus, ici), oui, je l’avoue, je suis accro aux master-class de Jean-Laurent Cochet. Comme d’ailleurs  les 400 personnes suspendues à ses lèvres, hier soir. Je me souviens des premières master class, il y a deux ans, des rangs plus clairsemés. Les master class font désormais salle comble. Le spectacle est à chaque fois unique, différent puisque le cours est partiellement improvisé mais l’atmosphère ouatée du théâtre de la Pépinière Opéra est toujours la promesse de deux heures  (cela devait normalement durer 1H40… cela a duré 2H15) hors du temps, dans l’âme du théâtre, à voir valser les mots, tanguer parfois. Rien ne semble pouvoir arriver, tout peut arriver. C’est la magie du théâtre, des mots guidés par le chef d’orchestre  Jean-Laurent Cochet toujours aussi passionnément épris de son art, impertinent, maniant l’humour acerbe avec dextérité, cruel parfois, il n’est pas politiquement correct et ça fait beaucoup de bien : hier soir, pêle-mêle, le Conservatoire, le Cours Florent, la Comédie Française, Charles Berling et son interprétation « désastreuse » de Guitry à la Cinémathèque en ont pris pour leur grade. Et puis les mots de La Fontaine, Molière, Hugo, Musset : des textes rendus si intemporels et contemporains par la grâce des élèves-interprètes que Jean-Laurent Cochet sait si bien souligner tout comme leurs défauts perfectibles. On tremble pour eux, on voyage avec eux dans les siècles et les histoires tragiques. Nous sommes là et ailleurs. Hypnotisés. Transportés par le théâtre, par la voix enthousiaste de Jean-Laurent Cochet, par la magie du théâtre qui n’a jamais aussi bien pris tout son sens. Et immanquablement à chaque fois on en ressort avec l’envie de lire, de dévorer du théâtre et peut-être, aussi, de brûler les planches.  Les prochaines master class parisiennes auront lieu les 12 novembre, 26 novembre et 10 décembre, toujours au théâtre de la Pépinière Opéra. Il est plus que recommandé de réserver. Renseignements : http://www.jeanlaurentcochet.com . « Une pièce de théâtre c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit » écrivit Victor Hugo. Ces master class donnent vie à cette voix, cet esprit, cette conscience qui nous accompagnent longtemps après et nous donnent l’envie irrépressible de revenir. Il n’est donc pas impossible que je vous en parle bientôt à nouveau.:-)

                                                                  Les films à l’affiche cette semaine.

                                                     Le film recommandé par "In the mood for cinema" cette semaine

    730297991d674fecc91ed625592c012a.jpg

    D’abord, celui que je vous recommande cette semaine : « Chacun son cinéma », le film des 60 ans du Festival de Cannes. Un film conçu et produit par Gilles Jacob et réalisé Theo Angelopoulos, Olivier Assayas, Bille August, Jane Campion, Youssef Chahine, Chen Kaige, Michael Cimino, Ethan & Joel Coen, David Cronenberg, Jean-Pierre & Luc Dardenne, Manoel de Oliveira, Raymond Depardon, Atom Egoyan, Amos Gitai, Hou Hsiao-Hsien, Alejandro González Iñárritu, Aki Kaurismäki, Abbas Kiarostami, Takeshi Kitano, Andrei Konchalovsky, Claude Lelouch, Ken Loach, David Lynch, Nanni Moretti, Roman Polanski, Raúl Ruiz, Walter Salles, Elia Suleiman, Tsai Ming-Liang, Gus Van Sant, Lars Von Trier, Wim Wenders, Wong Kar Wai, Zhang Yimou.

    Ces 34 cinéastes issus de 25 pays différents constituent un générique hors du commun,  et c’est surtout avant tout un générique hors du commun, un événement en soi. A travers le même lieu (tous les cinéastes avaient les mêmes contraintes : le même budget,  3 minutes, et la salle de cinéma au sens large pour cadre), c’est avant tout un instantané de notre société qui puise beaucoup dans le cinéma d’hier (et de la Nouvelle Vague à laquelle il est très souvent fait référence), une société aveuglée dans les deux sens du terme (vous comprendrez en voyant les films…), pessimiste, cloisonnée et solitaire, assez égocentrique. C’est inégal mais avant tout instructif. Sur une époque. Sur une vision du cinéma. Sur l’univers de cinéastes, parfois immédiatement reconnaissables …ou non.  C’est à la fois une leçon de cinéma et de vie. C’est parfois drôle, par moment poétique, parfois décevant, c’est un voyage à travers un même lieu qui en a suscité tant. Et puis au-delà de ça, c’est pour moi un de mes plus grands souvenirs d’un festival de cinéma. Cette soirée des 60 ans restera à jamais gravée dans ma mémoire de festivalière. Si vous voulez lire mon récit intégral de cette soirée,  c’est ici :

                              http://inthemoodforcannes.hautetfort.com/soiree_des_60_ans_du_festival/  ,

    vous y trouverez également mes photos et vidéos de cette montée des marches exceptionnelle et de ce moment unique. Vous en trouverez deux exemples ci-dessous.

    76208bb2c7defe2efabf92919fba8b15.jpg
    Montée des marches de Sharon Stone, soirée des 60 ans du Festival de Cannes 2007. Copyright photo: Sandra.M
    b6d74e21a82df1ab19b75b660ee1c45f.jpg
    Montée des marches des frères Dardenne, soirée des 60 ans du Festival de Cannes. Copyright photo: Sandra.M

                                                                 Les autres films à l’affiche

    987081e192e9ad7470f93cb0979da1c7.jpg

    Demain sort également « La forêt de Mogari » de Naomi Kawase qui a reçu le grand prix au dernier Festival de Cannes (voir ici :  http://inthemoodforcannes.hautetfort.com/palmares/  ), un film très contemplatif, un peu trop, tellement qu’il nous égare un peu dans la forêt en cours de route malgré les qualités indéniables de mise en scène de la réalisatrice, des qualités qui légitiment et expliquent le choix du jury, ce prix étant souvent destiné à des films aux choix de mise en scène radicaux.

    1bae1a8d8679c2e5583509c3ceeacf3c.jpg

    Demain, vous pourrez également voir le décalé « L’heure zéro » de Pascal Thomas présenté en clôture du dernier Festival du Film Britannique de Dinard. Voilà ce que je vous en disais alors :

    Et puis le film de clôture, parce qu’il le faut bien, toujours, un jour ou l’autre : une adaptation d’Agatha Christie, « L’heure zéro » signée Pascal Thomas qui ne nous évade pas tout à fait de la réalité puisque ce film se déroule à Dinard dans une vieille demeure, la Pointe aux Mouettes, un Dinard menaçant (pas suffisamment) et intemporel où se retrouve toute la famille Neuville, dans une atmosphère électrique, avec à la clef une mort inéluctable puisqu’on est chez Agatha Christie, et le meurtrier le plus improbable, puisqu’on est chez Agatha Christie. Avec ce film Pascal Thomas s’amuse : avec les temporalités et les époques dont il brouille astucieusement les repères. Avec le ton du film, celui de la farce qui sied finalement à une adaptation d’Agathie Christie, qui, de Miss Marple à Hercule Poirot, affectionne le second degré, l’autodérision, le décalage.  Laura Smet en épouse déjantée, Melvil Poupaud en mari écartelé entre deux femmes aussi étranges l'une que l'autre, Alessandra Martines en gouvernante, et Danielle Darrieux en vieille dame indigne sont assez réjouissants, suffisamment pour se laisser prendre au jeu de ce qu’il ne faut pas prendre pour davantage que ce qu'il aspire visiblement à être : une farce ludique, prétexte à des numéros d’acteurs, où le second degré prime sur la résolution du crime.

    5db8c21fe16613d74b0ef7403d12d206.jpg

    Enfin, demain sort « Le rêve de Cassandre », le dernier film (et peut-être pas ultime…) de la trilogie londonienne de Woody Allen. Je n’ai pas vu ce film (mais je vous en reparle très bientôt),  en attendant, je vous renvoie vers mes critiques élogieuses de "Scoop" et "Match point". Celle de ce « Rêve de Cassandre » le sera-t-elle autant ? A suivre…

                                                      L’appel à candidatures de la semaine

    Vous êtes étudiant (e) en cinéma d’une école ou université parisienne ? Vous voulez faire partie d’un jury ? Alors cette annonce est pour vous:

     Pour sa 13ème édition, du 28 novembre au 4 décembre 2007, Les Rencontres internationales de cinéma à Paris du Forum des images ouvrent leurs portes à 7 étudiants en cinéma et audiovisuel venant des universités et écoles de Paris et d’Ile de France.
    Ces jeunes constitueront le jury du Prix Nouveaux Regards qui récompensera le film de leur choix dans la sélection internationale des Rencontres : 12 longs-métrages de fiction et de documentaires à voir en 6 jours au cinéma Reflet Médicis, qui accueille cette année le festival dans le cadre de la programmation hors les murs du Forum des images. Un véritable marathon de visionnage attend les 7 étudiants !Le Prix Nouveaux Regards sera remis par les étudiants au réalisateur lauréat lors de la cérémonie de clôture, le 4 décembre 2007. Ce prix, sponsorisé par Titra Films, est doté d’un à-valoir de 2 500 € sur des travaux de sous-titrage.
    Une personnalité du cinéma présidera le jury et accompagnera les étudiants lors de la délibération du prix et dans leur analyse critique des films visionnés. Pendant 6 jours, les étudiants bénéficieront d’une accréditation leur donnant accès à toutes les manifestations du festival : projections, ateliers professionnels, débats, avant-premières… Pour être candidat au Prix Nouveaux Regards 2007, remplissez la fiche de participation ci-jointe et renvoyez-la accompagnée d'une critique de film récente avant le 4 novembre par e-mail à l’attention de :  Isabelle Lefrançois, coordinatrice du Prix Nouveaux Regards. L’équipe des Rencontres internationales de cinéma à Paris sélectionnera les 7 étudiants en fonction de leur profil, de leur critique et après un rapide entretien.
    Pour recevoir le questionnaire et en savoir plus contactez  Isabelle Lefrançois : isabelle.lefrancois@forumdesimages.fr

    Je vous laisse plonger in the mood for cinema en attendant d’autres actualités cinématographiques.

    Sandra.M

  • In the mood for news (5) : semaine du 17 octobre

    Cette semaine  sortent 3 films dont je vous ai déjà parlé lors de divers festivals. 

    0775f60e552618377e07d91e981e4494.jpg
    0ae024e0dbba8f2105b74642e026bcc1.jpg

    79242ec6d7cf404f45d3a51eed0b1ca0.jpg Je vous recommande tout d’abord « Michael Clayton » premier film réalisé par le scénariste de la saga Jason Bourne, Tony Gilroy, un film présenté en avant-première au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, un polar sobre et rythmé (évidemment rien à voir avec « La vengeance dans la peau », modèle du genre, question rythme soutenu : ah la scène de la gare… !) sur les conflits entre morale et intérêts financiers. George Clooney y est impeccable en avocat charismatique et complexe, écartelé entre sa morale personnelle et son intérêt professionnel, (et rien que son personnage et son interprétation méritent le déplacement), avocat d’un des plus grands cabinets juridiques de New York qui arrange et par tous les moyens les affaires embarrassantes de ses clients et qui va découvrir que cette multinationale sans scrupules est prête à faire des millions de victimes pour s’enrichir, il ne peut alors plus échapper au choix qui s’impose à lui : étouffer la vérité ou la faire éclater, au péril de sa vie. Un film pour les amateurs de films américains des années 70, d’ailleurs Sidney Pollack est présent au générique. Bref, Tony Gilroy, scénariste reconnu est à suivre comme cinéaste ! 

     Vous pourrez voir des images et photos inédites de la conférence de presse et de l’avant-première de « Michael Clayton »  au Festival du Cinéma Américain de Deauville sur mon autre blog « In the mood for Deauville ». En cliquant sur le lien ci-après vous accéderez également à mon compte-rendu de la conférence de presse, mouvementée: http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com/archive/2007/09/03/michael-clayton-de-tony-gilroy-conference-de-presse-et-avan.html#comments

    f126f0e994c0983c11ef2fc2c116ef5b.jpg Si vous avez envie d’un univers un peu moins sombre,  mais aussi plus conventionnel, vous pourrez toujours aller voir « Jane »  de Julian Jarrold (dont je vous ai récemment parlé, dans mon compte-rendu du denier Festival du Film Britannique de Dinard, voir mon compte-rendu et ma critique ici) qui relate la grande histoire d’amour de l’écrivain Jane Austen.

    Enfin,  si vous souhaitez un film carrément coloré (même si je ne vous le recommande pas…

    mais si vous y tenez…), allez voir  « For your consideration » de Christopher Guest, une comédie satirique sur le monde du cinéma, présenté en compétition officielle lors du dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville, un film qui comprend une foule de clichés sur le cinéma et ses travers, sur la soif de célébrité et le cynisme de ceux qui gravitent autour.  Le sujet est caricaturé et survolé, dommage : on sourit, parfois. ( voir mon article sur la compétition officielle du Festival du Cinéma Américain de Deauville df46d16f251dbc3190f800492e5ee4f4.jpghttp://inthemoodfordeauville.hautetfort.com/competition_officielle/ )

    ce5d109de66c715d676a8bacbbce6d4b.jpgA noter également : la sortie cette semaine de « Secret sunshine » (que je n’ai pas vu) de Lee Chang-dong qui a valu à l'actrice Jeon Do-Yeon le Prix d'interprétation féminine au dernier Festival de Cannes.

    24e1ad695fe0fa4ab0e962b8eecad8b2.jpg

    Et vous pouvez toujours allez voir « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » d’Andrew Dominik, le film de l’année selon « In the mood for cinema » (voir ma critique ici), et « Un secret » de Claude Miller, le film français de l’année  (, voir ma critique ici, bon d’accord cela fait deux films de l’année… mais je persiste et signe : je vous les recommande vraiment, vivement, inconditionnellement) qui connaît un démarrage assez spectaculaire mais justifié avec plus de 700 000 entrées alors que Jean-Jacques Annaud connaît un échec cuisant avec « Sa majesté Minor » et seulement 88000 entrées sur 497 salles. J’avoue que la bande annonce m’a quelque peu découragée d’y aller… Euh...des avis positifs pour m’y inciter ?

    Sandra.M

  • Les films incontournables de la semaine

    310658df2a32e3e660737a9e93d57a98.jpgEn attendant le Festival de Cabourg, voici les deux films sortis cette semaine que je vous ce9a866bb4e980d4764081f09bd812e7.jpgrecommande vivement:

    « Boxes » de Jane Birkin, dont vous pourrez lire ma critique  sur In the mood for Cannes, et voir des vidéos de sa présentation au festival, et de l'hommage du Festival à Jane Birkin.

    « L’avocat de la terreur » de Barbet Schroeder, également présenté au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard dont vous pourrez aussi lire ma critique sur « In the mood for Cannes », ici.

    Toujours à l'affiche, je vous recommande également:

    dda9f1625d36ec1800cac181ad388465.jpgLe Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes (critique bientôt en ligne).

    Les chansons d’amour de Christophe Honoré (voir ma critique ici) également en compétition 4bb2200c374ec68fb34e3763a18f73b8.jpgofficielle du dernier Festival de Cannes.

    Sandra.M

  • Suivez le Festival de Cannes en direct sur mon autre blog :"In the mood for Cannes"

    medium_afficge.2.JPGDu 16 au 27 Mai, vous avez pu suivre le 60ème Festival de Cannes en direct sur mon autre blog :

    In the mood for Cannes

    Attention: Même après le Festival, Cannes continue sur "In the mood for Cannes"!

    0b76a056134a79e402337a1ec3868109.jpg

    Après le Festival, retrouvez en effet encore des articles quotidiens: leçon de cinéma de Martin Scorsese, cérémonie de clôture et palmarès, critiques des films en compétition et hors compétition (dont certains sont d'ores et déjà à l'affiche comme Les chansons d'amour, Le scaphandre et le papillon etc).

    de4b870040643d6638ecdd291b0b45f0.jpg

    Vous pourrez y lire de très nombreux articles, et y trouver des photos et des vidéos inédites : sélection officielle, informations pratiques, interviews, sections parallèles, soirées… bref, le Festival de Cannes comme vous si y étiez !

    Alors plongez  ou replongez « in the mood for Cannes »… : http://inthemoodforcannes.hautetfort.com

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : FESTIVAL DE CANNES 2007 Pin it! 2 commentaires
  • D’un festival à l’autre : Festival de Cannes et Festival du Film Romantique de Cabourg 2007

    medium_afficge.JPGAprès le Festival de Cannes au sujet duquel vous pouvez trouver toutes les informations medium_cabourg1.JPGnécessaires, la programmation de la sélection officielle et des sections parallèles, et de nombreuses informations inédites, sur mon nouveau blog,  « In the mood for Cannes » entièrement consacré aux 60 ans du Festival , « In the mood for cinema » sera également au Festival du Film Romantique de Cabourg du 14 au 17 Juin 2007.

    Je vous invite d’ores et déjà à visiter le site officiel du Festival du Film Romantique de Cabourg et à lire mon compte-rendu de l’édition 2005.

    Je vous invite aussi à partir « Sur la route du cinéma » , le site d'une éminente blogueuse cinéphile qui vous relatera également le Festival du Film Romantique de  Cabourg...mais chut: je crois qu'elle y sera incognito.

    Sandra.M

  • L'interview de Bernard Blancan sur"In the mood for Cannes"

    medium_indigenes.3.JPGEn attendant mes commentaires en direct du Festival du Film Asiatique de Deauville, retrouvez l'interview de Bernard Blancan, prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2006 pour Indigènes de Rachid Bouchareb sur mon nouveau blog In the mood for Cannes.

  • "Babel" et "Little miss sunshine", films de l'année des lecteurs In the mood for cinema

    Vous avez élu Little miss sunshine de Jonathan Dayton et Babel de Alejandro González Iñárritu  films de l’année 2006 ex aequo.

     Ce choix  me ravit puisque je vous avais vivement recommandé ces deux films : Little miss sunshine lorsqu’il avait été projeté en compétition officielle  au dernier Festival du Cinéma Américain de Deauville  où il avait reçu le Grand prix, après un accueil très chaleureux en salles aux Etats-Unis, fait rarissime pour un film indépendant.

    Quant à Babel,  je vous en avais longuement parlé lors de sa projection, également en compétition officielle  au Festival de Cannes 2006 où il avait reçu le prix de la mise en scène. 7 fois nommé aux Golden Globes, il y a obtenu le prix du meilleur film. Les Golden Globes préfigurant souvent les résultats des Oscars, espérons qu’il y recevra le succès mérité!

    Ci-dessous, vous trouverez mes critiques de ces deux films écrites lors des Festivals de Cannes et de Deauville. 

                                                     Critique de Babel de Alejandro González Iñárritu  

    medium_18680421.jpgAvant-première à L’UGC Odéon

    En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.

    Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au dernier festival de Cannes où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience.  Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.

    Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice  aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.

    Le montage alterné ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime  du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.

    medium_P80601087315038.jpgUn film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée.  La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeuneJaponaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes.  Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.

    Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements, qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais. Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.

    Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude. 

     Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque,  paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais,  monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut  ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.

    medium_P80601161052655.jpgC’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage.  Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville.   Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert.  Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière.  Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.

    medium_P80601693016905.jpgMais toutes ces  dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher.   Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert. 

     Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent.  Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.

    La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, medium_P80601398560603.jpget qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit,  par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre. 

     Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.

    Cet article a été repris sur Agoravox et sur Yahoo Actualités.

    Critique de Little miss sunshine de Jonathan Dayton

    Enfin, Little miss sunshine  de Jonathan Dayton et Valérie Faris, le grand prix de cette 32ème édition, le film qui a medium_af1bis.jpgilluminé et ensoleillé le festival dont la projection deauvillaise fut même parsemée et ponctuée d’applaudissements effrénés. Toute la famille Hoover met le cap vers la Californie pour accompagner Olive, la benjamine de 7 ans, sélectionnée pour concourir à Little Miss Sunshine, un concours de beauté ubuesque et ridicule de  fillettes permanentées, « collagènées » (ah, non, ça pas encore). Ils partent à bord de leur van brinquebalant et commencent  un voyage tragi comique de 3 jours. La première qualité du film est que chaque personnage existe, enfin plus exactement tente d’exister. Il y a le frère suicidaire spécialiste de Proust, le fils, Dwayne qui a fait vœu de silence nietzschéen et qui a ainsi décidé de se taire jusqu’à ce qu’il entre à l’Air Force Academy, le père qui a écrit une méthode de réussite…qui ne se vend pas, le grand père cocaïnomane. On l’aura deviné en voyant la jeune Olive au physique ingrat mais non moins charmante, la fin du voyage n’est qu’un prétexte, belle parabole de l’existence et du thème du film, ode épicurien à l’opposé des principes du père qui déifie la réussite. Trois jours peuvent changer une existence, et malgré une mort et des rêves qui s’écroulent qui jalonnent leur parcours nous continuons à rire avec eux. Ces trois jours vont changer l’existence de cette famille et de ses truculents membres qui à réapprennent à vivre, vibrer, à parler, à être, à se regarder, à profiter de l’instant présent, et qui vont peu à peu laisser entrevoir leurs failles. Progressivement,  l’humour, parfois délicieusement noir, laisse place à l’émotion qui s’empare du spectateur. Cette « carpe diem attitude » atteignant son paroxysme dans la jubilatoire scène du concours de miss qui a suscité les applaudissements spontanés des spectateurs deauvillais. Ce voyage initiatique d’une tendre causticité est aussi un road movie fantaisiste et poétique dans lequel l’émotion affleure constamment, vous envahit subrepticement jusqu’au bouquet final, un film dont je vous invite à prendre immédiatement la route. Une belle leçon de vie qui a insufflé un vent d’optimisme sur une sélection bien morose, des personnages attachants, un film qui surpassait de loin le reste de la sélection, une réussite d’autant plus louable lorsqu’on sait que le film a mis cinq ans à se monter, que tous les studios de Los Angeles et New York l’avaient auparavant refusé,  lorsqu’on sait enfin sa réussite inattendue aux box-office américain !

    Sandra.M